Farid Aouad est né à al-Maydan dans le sud du Liban en 1924. Il a étudié à l’ALBA (Académie libanaise des beauxarts) de 1943 à 1947. Il se rend ensuite à Paris où il passé un an à l’École nationale supérieure des beaux-arts et , de 1948 à 1951, il travaille dans les ateliers d’Othon Friesz et d’André Lhote.
Aouad est retourné au Liban où il est resté sept ans, mais en 1959, il s’est installé définitivement à Paris. Les dernières années de sa vie ont été passées dans la pauvreté et la mauvaise santé.
Il a organisé de nombreuses expositions au Liban et à l’étranger. Il expose à la Galerie Cazeneuve et au Salon des Réalités Nouvelles (1963, 1964). Il a également tenu une exposition à Sulzbach-Murr en Allemagne (1969) et à la Galleria La Barcaccia, Rome (1972).
Depuis la fin des années 60, il suit l’école expérimentale et y acquiert cette ardeur à chercher une réponse logique au problème de la relation entrel’homme comme énigme plastique et le cosmos comme infrastructure d’une violence qui révèle le secret de cette énigme.
L’art de Farid Aouad peut donc être considéré sous un double point de vue : comme une tentative consciente d’exploiter les techniques durables des différentes écoles expérimentales qui maîtrisaient le domaine au début des années 70, et pourtant il en est également le produit. De la quête obstinée de cet artiste qui a maintenant acquis le droit d’aller audelà de son provincialisme pour s’engager résolument sur la voie de la recherche artistique à un niveau international.
Cependant, avec Farid Aouad, la quête de l’aventure ne se fait pas aux dépens de son travail, mais plutôt à celui de l’idée que l’on pourrait se donner de sa future production. De ce point de vue, il pourrait devenir l’un de ces rares témoins d’audace artistique dans une génération d’artistes libanais pourtant très riche.
En 1982, année de sa mort, Aouad reçoit un hommage particulier du Sursock Museum, aux côtés d’autres artistes décédés depuis 1975.