Née à Paris en 1986.
2010 : diplômée de l’Architectural Association, RIBA Part II, Londres.
2014 : diplômée du Royal College of Arts, MA céramique et verre, Londres.
La pratique d’Audi trouve son point de départ dans la manipulation du verre. Le verre joue un rôle crucial, pour l’artiste, dans la contemplation d’un monde futur utopique spéculatif où les humains créent des fragments cosmiques et de nouveaux types de formations paysagères. Utilisant les propriétés physiques du verre, Flavie met en évidence la dualité entre les mondes réel et virtuel. Par son omniprésence dans presque toutes les formes contemporaines de dispositifs numériques, le verre devient un signifiant de la tension entre les domaines du tangible et du numérique, ainsi qu’un facilitateur de la disparition des objets physiques.
L’atmosphère numérique qui nous entoure menace la définition et la perception de la réalité. Dans une ère d’innovation technologique qui a vu la création de diamants synthétiques sans défaut, indétectables par l’homme ou la machine, Audi se demande comment nous vivons le réel. Audi crée des fragments émanant d’un paysage de production de masse où la gemmologie s’aligne avec la géologie dans cette nouvelle nature synthétique.
Flavie recherche des manières d’exprimer la sensualité et la luminosité en créant des rencontres éblouies avec l’émerveillement et le sublime. Ses oeuvres traduisent le mécanisme de la vie et de la lumière et ressemblent à des fragments d’un paysage ou d’une géologie éthérés. Les forms et les gestes qui s’y trouvent captent une énergie fugitive et vivante et suggèrent un certain mystère, exprimant l’énergie et l’essence del’existence, un sens de la vie, oscillant entre l’écran numérique et le corps céleste. Dans un monde dématérialisé où tout est virtuel et générique, son travail cherche à définir un nouveau type de matérialité esthétique et physique et invite l’esprit à s’étendre dans l’infini cosmologique.